Friday, September 10, 2010

cinq septembre



évidé là en altitude,
pris par le vent
vers un point
inexistant
dans ce repère.

effacé d'une mémoire
prise en contre jour,
je m'attarde
et j'addresse la parole
à un dieu insoucieux;

une question qui s'instincte
d'un sourire effacé:
"suis-je un mensonge?"


[suis-je un mensonge dans un pays qui n'existe pas? n.t ]

Monday, August 30, 2010

un attachement détaché


mon ombre s'allongeait près de moi
il avait presque la même taille,
il se pose calmement sans me toucher.

il s'attache, puis s'envole,
me garde dans cet état maladif,

un vide écrasé par un sommeil,
qui refuse de se remplir

je lui propose un café,
sans sucre,
il s'obstine

il se redresse
se retourne,
je l'attrappe
il se détache,

et il quitte ...

t.

Saturday, August 14, 2010

traduction d'un poème inédit


je connaissais tout ses plis, toutes ses courbes
pas besoin de perdre le temps
à se familiariser avec ce nouveau terrain
j'étais là, plusieurs fois,
c'était pas une découverte,
mais plutot une re-visite

saoule et embaumée de douces mémoires
fragiles, et assez délicates

on aurait dit un champs de blé
qu'on a peur de l'écraser par le pied
fragile et assez délicat
fragile et assez délicat

comme si je connaissais son corps
et qu'elle connaissais le mien
paysage fertile aux rêves d'été

ses doigts tombent et s'écrasent contre ma poitrine
fins au gout d'un chocolat noir,
un alliage de saveurs et d'aromes
fragiles et assez délicats

voilée par ses doux sourires,
elle s'insère sous les draps de ma peau

et son souffle ivre
ne cesse de m'anéantir
fragile et assez délicat

Friday, March 19, 2010

هل من مكانٍ ؟


ساعدني لكي أرى
من نافذةِ أحلامك
إن كانَ هنالك من مكانٍ لي

هل من مكانٍ في مكانِ
ما بعد اليقظة

كنتُ أسيرَ أحلامك
أمشي واصطادُ أوهاماً
بنيتُها لي ولكَ

لي، ملونةً كقبعةِ بهلوان
ولكَ، باهتةً كظلِ زيتونة

في عتمةِ الصباح،
تُضيئني

وفي أوَّلِ الشتاء
تغيظني

لكَ أحلامُك ولي أوهامي
لك أيامُك ولي منامي

فَكُن ما شئتَ، أينما شِئت
ولكن لا تنساني

ط.

وما زلت


تلمسُ يدي، فازرقُ خجلاً

تنسابُ أناملك
كدوارِ شمسٍ يبحثُ
عن الحقيقة

تذهبُ وما زِلتَ هنا

غريقاً في شراييني
مريضاً كتكاويني
وضيعاً لا تواسيني

كعطرِ ياسمينةٍ،
يقبلُ انفك
قطرةً فقطرةْ
لحظةً بلحظةْ

كنتَ هنا وما زلت
أسيرَ وقعِ كلماتي

ط.

Saturday, March 6, 2010

ombres portées


Tout un chacun a une ombre,
tout ombre a un chacun.

Que font nos ombres lorsque nous avons le dos tourné?

le vide et l'ennui


" et alors elle s'absorbe
dans la contemplation
de ses pieds ... "

*Lolita nie en bloc
*illustration: hanane.kai

Echec et mat


intrigante, aux yeux noirs arrogants,
je m’extasiais devant son odeur de printemps,
et son sourire gris, ludique,
bien loin d’être authentique,
vide, elle manque de douceur,
elle se sent protégée
dans sa noirceur…

d’une beauté raide à la base,
elle adapte l’attitude de table rase,
tous s’écoule, tous s’effondre,
cousin, cousine,
amis qui s’inclinent,
amants qui imaginent
des moments qui s’envolent,
des images qui frôlent,
cette mémoire d’insoucieuse …

banale, oui elle l’est,
fatale, pas assez,
fragile, je n’en doute pas,
subtile, tel un chat …

moins d’efforts pour cette stèle,
qui se théâtralise par son corps frêle,
ses veines s’évident de son sang,
lorsqu’auprès moi, ca ressent,

une moindre étincelle,
elle se camoufle en une ficelle …

t.

l’ombre des mots



je me perdais, dans les rues d’une ville de nuit,
quand je m’inclinais pour une fille accrochée au mur,
au cœur carnivore,
cernée d’une frise,
délimitant sa ligne d’horizon …

mon regard fixait les détails,
les traits et les nuances,
des paroles qui s’envolaient sur son épaule,
se posaient sur mon esprit fragile,
m’accompagnaient toute la nuit,
se diluaient parfois dans mon verre
larmoyant,
d’autrefois sur ce papier
blanc,
qui attend, ces idées naïves et éphémères …

je quittais la nuit, le mur et le papier,
je repassais près d’elle,
sans faire exprès,
elle est toujours là,
me visant aux yeux vides …
je la surpassais ;
elle disparait…

je la retrouve parfois dans l’ombre de mes mots

t.

l’espace entre deux mots (31-01-10 à 2:00am)


flou et doux est le gout de mon verre,
saveur des douceurs acquises
qui s’emparent autour de la fumée ;

froideur, d’un début d’été,
remportant les idées résumées,

et les vieilles chansons
qui s’insinuent sous les veines,
qui rompent le rythme des battements,
et les remet dans d’autres arènes,

vides, comme toujours,
qui attendent leurs occupants,

éphémères, partageant
les mêmes defaults,
les mêmes erreurs,
et les mêmes complexités,

saoule, je devins,
recherchant la bouteille,

pour arroser l’esprit …


t.